dimanche 26 octobre 2014

AU MEME INSTANT

  
Dans une aube froissée
Tu clos serré ton regard
Mais au profond du noir tu vois
Toujours tu vois
Les explosions
L'éclatement des rêves

Tu vois les gravas les chaos
Les déchirures des murs
Les empilements troués de mort
Et le vide
Le vide au coeur de la ville
Dans ton noir tu vois
Et tu entends l'effroyable silence
Les dos écrasés l'humain explosé
Et toujours tu l'entends
Le vide silence de la peur

Au même instant
Sous l'or au firmament d'une nuit soyeuse
J'ouvre intense mon regard
Avide d'emplir mes yeux
De la voilure frémissante des feuilles

La lune caresse la rondeur des tuiles
J'entends le murmure des rêves
Et les cigales endormies
J'écoute tout du silence
De la plénitude de la nuit

Ainsi nous sommes
Au même instant
Sur la même terre

                              Kiat 2014

lundi 13 octobre 2014

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En commentaire de l'article ci-dessous    A FRANCIS BACON

un de nos fidèles lecteurs Michelka nous envoie:


                                               Maki à couronne mâle      (à Madagascar)

Merci de ce tendre étonnement!

dimanche 12 octobre 2014

A Francis BACON



Kiat  2011

Crucifiés par nos violences
Nous pendons têtes au sol
ligottés de nos renoncements
écorchés des cris de nos enfants

Le ciel est rouge
Au couchant de sang
Calme dans son sang
Indifférent
A nos plaies ensanglantées

La nuit encercle de noir
encage nos espoirs
enferment nos solitudes muettes
dans ses cercles de silence

Silence hurlant nos silences

Nos bouches hurlantes ne crient plus
Elles font semblant de vivre
Elles voudraient encore croire et crier
Nos coeurs arrachés à nos côtes
Ne battent plus l'espoir de vivre

Aux gluants mouvants des lits
s'étalent des corps enlacés
Leurs moëlleuses moiteurs
enroulées à leurs angoisses

Au théâtre du désir
Corps dans corps
incarcérés
inconscients de l'autre
inconscients d'eux-même

Tombés dans leur vie
Un vertige inassouvi
au puits du ventre
vides dans leur chair
vides de ne rien vivre
d'un ailleurs en haut d'un ciel

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J'enferme ton visage dans mes mains
Je le pétris le malaxe
Je déconstruis de mes doigts
ton masque au monde
Sous mes doigts
Tes douceurs attendries
emplissent mes paumes de caresses

                      
                         Kiat  Octobre 2014